++ 2010 : le Maroc n'atteindra pas 10 millions de touristes, mais il en sera très proche

Le ministre du tourisme, Yassir Znagui, a fait, enfin, sa première sortie médiatique à l’occasion d’une conférence de presse tenue lundi 26 avril, à Casablanca. Cette rencontre était dédiée au bilan de la Vision 2010 dont il s’est dit satisfait, en dépit des retards constatés dans l’exécution de certains chantiers, notamment les stations balnéaires du Plan Azur.

Le ministre n’a pas évoqué la station Taghazout dans son exposé, mais a assuré que les stations Mogador (Essaouira) et Port Lixus (Larache) seront livrées dans les délais, c’est-à-dire 2010 pour la première et 2011 pour la seconde. Pour M.Znagui, le secteur s’en sort plutôt bien dans un contexte de crise internationale puisque l’objectif très médiatisé d’atteindre 10 millions de touristes sera presque atteint à la fin de l’année en cours. Le nombre d’arrivées devrait atteindre 9,4 millions, soit une progression de 13,2% par rapport à 2009. Ce chiffre prend toute son importance quand on sait qu’en 2001 le Maroc n’avait pas réussi à attirer plus de 4,4 millions de touristes.

Mieux, en 2009 alors que la plupart des pays concurrents ont vu le nombre des arrivées touristiques reculer, le Maroc a réussi à avoir une croissance des arrivées de 5%, «sans bénéficier des flux frontaliers comme c’est le cas pour les autres pays», a souligné le ministre. Une croissance qui est supérieure à la moyenne mondiale (-5%) et à celle de pays présentant une offre similaire comme la Tunisie (-2%), la Croatie (-12%) et la Turquie (1%).

Promotion soutenue en Europe de l'Est et au Moyen-Orient

Si le Maroc a bien résisté à la crise, c’est grâce à «la démarche marketing et communication structurée et professionnelle de l’ensemble des acteurs du secteur», souligne le ministre. Pour cet été, 70% de la station Saidia a d’ailleurs déjà été commercialisé. M. Znagui a par ailleurs annoncé que les efforts seront concentrés sur l’élaboration de la Vision 2020 qui serait déjà bien avancée et qui devrait faire du développement touristique des régions le fer de lance du secteur, sachant que deux destinations, Marrakech et Agadir, concentrent aujourd’hui 50% des arrivées touristiques. Il s’agira aussi d’orienter la promotion vers d’autres marchés, principalement l’Europe de l’Est et des pays du Moyen-Orient, pour casser la dépendance envers nos deux principaux marchés émetteurs que sont la France et l’Espagne.