++ Tourisme: Un accord pour reconquérir les Allemands

· Il comprend la promotion de la destination Maroc en Allemagne
· Agadir et Marrakech desservies par des vols réguliers

Adil Douiri, ministre du Tourisme, est déterminé à inverser la tendance à la baisse du nombre des touristes allemands. L’accord signé jeudi avec le tour-opérateur allemand TUI s’inscrit dans ce sens. Il vise à établir des vols réguliers entre des villes marocaines et allemandes. Driss Jettou n’a pas dissimulé sa satisfaction quant à la conclusion de cet accord. «Nous espérons reconquérir le marché allemand», a-t-il annoncé non sans joie. D’ailleurs, c’est dans la Primature que le document a été paraphé.
Pour sa part, Sebastien Ebel, membre du directoire du groupe, a exprimé sa volonté de faire du Maroc la destination la plus prisée après la France. Cet opérateur touristique avait promis au gouvernement plus d’avions aux couleurs du TUI dans le ciel marocain. «Chose promise, chose due», a ajouté Ebel, appuyé par une forte délégation de directeurs d’hôtels, de compagnies aériennes affiliées…
L’accord prend effet à partir de novembre 2004 pour une période de 3 ans. Il stipule la desserte d’Agadir à partir de Stuttgart et Hanovre à raison de 3 vols réguliers par semaine dès la première année. Ce nombre augmentera à partir de la deuxième année pour atteindre 4 vols par semaine et 5 la troisième année.
A partir de 2005-2006, Marrakech sera également desservie à travers un vol régulier, à raison d’un départ par semaine. La cadence sera augmentée dès l’année suivante. Ainsi, 2 vols hebdomadaires seront disponibles. De même, les capacités aériennes mises en place permettront de réaliser un renforcement du nombre des clients allemands vers le Maroc. Douiri espère atteindre le chiffre de 25.000 clients.
D’autre part, le groupe s’engage avec l’Office national marocain du tourisme pour la mise en oeuvre de plans de promotion des destinations marocaines sur le marché allemand. Ce marché a accusé un recul considérable depuis 1999 en faveur d’autres destinations. Outre cet accord, un avenant a été également parachevé pour la desserte d’Agadir au départ de Bruxelles, à travers Jet Air, filiale belge du groupe et ce, à partir de juillet 2004. Auparavant, la liaison Bruxelles-Agadir était assurée par le biais de vols charters.
La promotion des destinations ciblées est un autre engagement de la compagnie Jet Air. Elle s’engage aussi à investir, en partenariat avec l’ONMT, pour la mise en oeuvre d’un plan marketing global pour la promotion des destinations marocaines sur le marché belge.
Ce document s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord-cadre global, signé le 21 juillet 2003, entre le gouvernement marocain et le tour-opérateur allemand TUI. Il fait suite à un premier accord d’application relatif au marché français et concrétisé par l’ouverture des lignes Paris-Marrakech et Paris-Fès. Les opérateurs allemands et les membres de la délégation profiteront de cette visite pour prospecter le marché marocain, «qui se vend bien», selon un responsable du groupe.

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Produit «Maroc»

Le marché allemand est le premier émetteur de touristes dans le monde (40 millions de touristes par an). Au Maroc, le nombre de touristes en provenance d’Allemagne est évalué à 120.000.
«Très faible», juge-t-on. A l’origine de cette contre-performance, la faible promotion du produit Maroc sur le marché allemand. L’établissement de nouveaux vols réguliers permettra de regagner des parts importantes de ce marché, surtout que le TUI est considéré comme un leader dans son domaine.

Amal BABA ALI

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Trois questions à Eric Debry, président du directoire de Nouvelles Frontières
«Nous nous attendons à un succès sur les nouvelles destinations»

- L’Economiste: Vous êtes déjà présent au Maroc à travers la compagnie Corsair. Quel bilan tirez-vous?
- Eric Debry: Nous pouvons dire que le chemin parcouru depuis un an et demi est encourageant car l’accord avec Corsair était un grand succès. Je prends ici l’exemple de la destination Fès, où nous sommes régulièrement présents depuis quelques mois. De départ du marché français, le nombre de nuitées hôtelières durant la période de février a quasiment doublé.
Nous avons enregistré 12.000 nuitées par rapport à 8.000 l’année dernière. L’ouverture de l’espace aérien a eu un effet formidable sur l’industrie hôtelière. Nous voulons répliquer le succès à d’autres pays européens. C’est l’objectif de l’accord signé. Il permet d’élargir les dessertes aériennes entre ces pays et le Maroc.

- Quelles sont vos prévisions sur le moyen terme?
- Nous espérons remplir nos trois avions de provenance de Stuttgart vers Agadir.
Nous sommes confiants, car l’exemple français nous a montré que sur la ligne Paris-Marrakech nous avons pu obtenir un taux d’occupation de 90%. Pour la destination Paris-Fès, nous avons pu atteindre 79%. Nous nous attendons à rencontrer le même succès sur les nouvelles dessertes.

- Qu’est-ce qui est prévu pour la promotion de la destination Maroc?
- L’accord prévoit la mise en place d’un plan marketing avec l’appui du ministère du Tourisme et l’Office du tourisme. Nous allons essayer de promouvoir la destination en mettant ensemble un programme qui concerne les nouvelles liaisons, comme ce fut le cas avec Fès. Sur un autre plan, nous oeuvrons pour la promotion du label Maroc.

Propos recueillis par
A. B. A.